samedi 27 novembre 2010

La grande entourloupe, Roald Dahl


La lecture l’an dernier de L’invité, nouvelle extraite de La grande entourloupe, m’avait donné envie de suivre d’un peu plus près les aventures de ce Très cher Oncle Oswald….Coureur de jupon invétéré et grand voyageur, un Casanova des temps modernes si vous préférez.

Et bien, je n’ai pas été déçue ! 4 nouvelles, dont l’invité que j’avais déjà lu, grandioses, ironiquement drôles ! Notre héros croqueur de femmes, se retrouve dans des situations rocambolesques dignes des meilleurs vaudevilles. Machiste, il rassemble à lui seul le meilleur du charme et les pires défauts des hommes. Une vraie caricature de la gente masculine ! Pourtant, on ne peut lui en vouloir tout à fait, mais, on ne peut pas non plus ne pas jubiler de certaines situations… D’ailleurs, bien envie de me laisser tenter par la lecture de « Mon oncle Oswald »…

Un très bon moment de lecture, comme toujours avec Monsieur Dahl d’ailleurs !  

Note Livraddict : 8 /10 (3 votes)
Note perso : 8 / 10 

mercredi 24 novembre 2010

La secte des égoïstes, Eric-Emmanuel Schmitt


Ce sera un avis bref, très bref, express une nouvelle fois sur un livre dont la lecture me laisse une singulière déception. J’ai dû totalement passer à côté de ce roman qui se veut « philosophique ». Un chercheur, une mystérieuse théorie sur le monde, une secte dont l’existence est indémontrable…Je me suis ennuyée et n’en retire pas vraiment grand-chose.

Deuxième déception avec cet auteur (la première étant l’évangile selon Pilate), j’avais pourtant admiré et dévoré La part de l’autre… je ne sais pas trop si je me replongerais dans un de ses livres avant longtemps.

Note livraddict : 5.87/ 10 (15 votes)
Note perso : 4.5/10

dimanche 21 novembre 2010

Le nom de la rose, Umberto Eco


J’ai mis un certain temps à me décider à ENFIN lire ce livre ! J’ai déjà lu deux livres d’Umberto Eco (L’île du jour d’avant et le pendule de Foucault) et, bien que les romans historiques comptent parmi mes sujets de lectures de prédilections, j’avoue que je n’avais pas du tout du tout accroché.

Classé 103ème sur 139 des livres incontournables des livraddictiens et, roman favori d’un ami cher, il n’en fallait guère plus pour tout de même attiser ma curiosité. Il me fallait me forger mon propre avis sur ce livre et par le même coup un avis définitif sur son auteur !

Bon et bien, j’avoue que ce fut moins pire que ce que je craignais. Les 625 pages de ce roman se lisent finalement assez facilement, même si….

…Même si l’histoire ne m’a pas plus emballée que cela. Un ex inquisiteur qui se rend dans une abbaye pour une « dispute » théologique et qui se voit confier l’élucidation de meurtres mystérieux.

…Même si je me suis parfois ennuyée. Des passages un peu trop longs et descriptifs…sans trop grand intérêt pour l’intrigue, rappelons au passage qu’il s’agit d’une enquête policière…pour faire des syllogismes, j’avais l’impression de regarder un épisode de Derrick plutôt qu’un des Experts ! lol ok, je sais, rien à voir, ni l’un ni l’autre ne se déroulant dans une abbaye au 13ème siècle ! Mais pour vous dire que « l’action » est un peu longue et difficile à se mettre en place.

…Même si je j’ai été moins déçue par la lecture de ce livre que par les deux premiers lus de cet auteur, je pense que non, décidemment, non, je ne lirai plus jamais d’Umberto Eco. En discutant un peu sur Livraddict, Evert m’a donné ses impressions mais également une partie de la solution…Le style d’Umberto Eco est prétentieux,  utilisant des phrases de 14 000 kilomètres et des mots savants…qui finalement n’apportent pas grand-chose à l’histoire.

Je suis néanmoins contente d’avoir enfin lu ce livre et d’en avoir mon propre avis...mitigé donc.

Challenge incontournables de Livraddict : +1 (= 5/5 !!)
Challenge histoire : +1 (=2)

Note Livraddict: 7.75 /10 (24 votes) 
Note perso: 6.5 /10

jeudi 18 novembre 2010

L'Affaire Jane Eyre - Jasper Fforde


Ouhlàlà, je m’attaque, grâce à vos votes, merci ;) , à l’un des fossiles de ma PAB. J’ai lu l’affaire Jane Eyre au mois d’avril pour le blogoclub de mai…J’ai bien aimé, mais quand il a fallut s’attaquer au billet, ben, rien, pas d’idées ! Alors, quelques mois après, ça risque de ne pas être évident, voire de se terminer en avis express !

L’héroïne, Thursday Next, nous plonge littéralement dans le monde des livres ! Elle appartient, en effet, à une brigade spéciale, chargée de traquer plagiat et autres faux manuscrits (de Shakespeare notamment). Alors, lorsque le manuscrit original de Jane Eyre est dérobé, nous voilà plongé dans une aventure invraisemblable …au cœur même du livre !

Je sais que ce livre, ainsi que la série des épopées de Thursday Next, compte de nombreux fans. Pour ma part, j’ai évidemment apprécié la lecture (quel féru de littérature n’a jamais rêvé de se retrouver dans l’histoire, aux côtés de son héroïne préférée qui plus est ?). J’ai bien aimé, mais j’en avais tant entendu parler que je m’attendais à adorer ! C’est probablement ce qui explique mon incapacité à rédiger un billet dans les temps pour le blogoclub.

Je lirai certainement la suite avec plaisir, mais, là encore, à l’occasion (j’essaie de liquider ma PAL d’abord !)


Challenge incontournable de Livraddict: +1 (classement: 105 / 139)

Note Livraddict: 7.91 /10 (29 votes)

lundi 15 novembre 2010

C'est lundi! que lisez-vous? Lundi 15 novembre 2010

D'après une idée originale de Mallou

Qu'est-ce que j'ai lu la semaine passée ?

Gargantua de Rabelais, pour le challenge 1 000 ans. Les avis de cette lecture commune sont à mettre en ligne le 1er week-end de décembre, mais j'avoue j'appréhendais un peu et ne pensais pas le lire si vite.

Qu'est-ce que je lis en ce moment ?
Les hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë.
Je commence à peine, mais je suis un peu surprise...je ne savais pas à quoi m'attendre et, pour le moment, je ne sais pas non plus quoi penser!

Que lirais-je la semaine qui vient ?

J'hésite encore entre Le Mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti ou Le Montespan de Jean Teulé...Mais, telle que je me connais, j'en choisirais surement un troisième! lol


samedi 13 novembre 2010

Challenge 1 000 ans de littérature française: Michel de Montaigne [LC 3: 1er week-end de février 2011]


Michel de Montaigne (1533 – 1592)

1533…naissance de Montaigne. Exactement entre la parution de Pantagruel et de Gargantua ! Une époque de bouillonnement humaniste entre savoir, arts et lettres. C’est également les prémisses des terribles guerres de religion.

L’Oeuvre de Montaigne, avec un grand O, puisque c’est la seule : Les Essais, dont Montaigne consacrera vingt ans de sa vie.

Montaigne s’intéresse aux hommes, à leur nature et …parle beaucoup de lui ! Il semblerait en effet, que Les essais, soient « l’essence de Montaigne », qu’il s’y livre comme personne ne s’est jamais dévoilé et comme personne n’osera après lui. Il le dit d’ailleurs lui-même : « mon livre est consubstantiel à moi-même ». 

Homme de lettres, il est également un personnage publique et, après avoir été conseiller au Parlement de Bordeaux, ville dont il deviendra maire par la suite (tout comme son père avant lui).


Olivier Barrot et Jean d’Ormesson ont cité quelques éléments clefs permettant de comprendre un peu mieux Montaigne et ses Essais :

Tout d’abord, le fait que son précepteur était allemand et ne parlait pas français ! L’éducation de Michel de Montaigne a donc été dispensée en latin, le français étant finalement appris comme une langue étrangère.  D’après nos deux spécialistes, c’est ce qui explique le nombre prodigieux de citations latines dans Les Essais…nombre qui serait visiblement décourageant, voire agaçant.
Etienne de la Boétie

Ensuite, l’amitié légendaire de Michel de Montaigne avec Etienne de la Boétie, tous deux conseillers au Parlement de Bordeaux. Leur amitié était si exceptionnelle que Montaigne la résumera en ces mots célèbres : « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». La mort prématurée de la Boétie, à 33 ans serait, selon Olivier Barrot, l’une des motivations de Montaigne à sortir de sa réserve et à entamer l’écriture de ses Essais.  Ainsi, l’une des spécificités de Montaigne serait que l’amitié serait plus importante que l’amour. Il aurait certes été marié et père de nombreux enfants, morts e bas âges, mais il n’en parle pas et ne se rappelle même plus du nombre d’enfants qu’il a eut !

Petite mise en garde tout de même : Montaigne procédant essentiellement par digression, il « procède par saut et gambade » (Montaigne)…il n’y a donc aucun ordre ni construction dans les Essais, ce qui en rendrait la compréhension difficile…ou « un grand plaisir de lecture » pour Jean d’Ormesson, c’est au choix. Tiens, d’ailleurs, petite digression à moi-même, Monsieur Jean nous en propose souvent des digressions dans ses livres ;)

Pour finir, nos deux présentateurs nous dépeignent Montaigne comme un homme emprunt de liberté, liberté qui se retrouve dans ses écrits (cf.digressions ! lol), qui aimait longuement voyager et tolérant. Allez, un défaut puisque personne n’est parfait : il aurait été un peu lâche. L’exemple cité parle de lui-même : alors qu’il était maire de Bordeaux, la peste s’y est propagée….il n’était pas dans la ville et s’est bien gardé d’y rentrer ! Quel homme !

Rappel: Les participants peuvent lire le titre de leur choix. A noter également, que le choix peut porter sur ce thème et / ou le précédent "Ronsard et la pléiade". Les billets de nos avis de lecture de cette 3ème lecture commune, seront mis en ligne le premier week-end de février 2011. Bonne lecture à tous.

Prochain rendez-vous: 1er week-end de décembre, avec la mise en ligne de nos avis de lecture sur la 2ème LC, sur les thèmes de « Villon / Marot » et « Rabelais ».
Et sinon, il est toujours possible de nous rejoindre…

Challenge 1 000 ans de littérature française: Ronsard et la Pléiade [LC3 1er week-end de février 2011]

Notre voyage au fil des siècles de la littérature française nous conduit cette fois dans le premier quart du 16ème. La Pléiade serait le premier groupe constitué de poètes de l’histoire de notre littérature et, est surtout marqué par l’œuvre de deux d’entre eux, les fondateurs : Pierre de Ronsard et Joachim Du Bellay.
Manoir de la Possonière, demeure familiale de la famille de Ronsard
(Source: francebalade.com)
Ronsard et Du Bellay se rencontrent alors qu’ils sont à peine âgés de 20 ans. Une sorte de coup de foudre, ils ne vont plus jamais se quitter. Ils entrent au collège ensemble et, avec d’autres compagnons, vont monter une « brigade », qui deviendra vite « la Pléiade ».

Tous passionnés de poésie, ils décident de rompre avec la tradition médiévale et se donnent comme objectif de valoriser la langue française, alors en devenir. Ils veulent à la fois s’imprégner du grec et du latin, mais surtout les dépasser et non plus les traduire uniquement. Ils veulent créer, et créer du beau, en français ! Notons ici que la Pléiade s’inscrit dans l’air du temps, l’édit de Villers Cotteret, faisant du français la langue officielle du royaume de France, ayant été promulgué par François 1er en 1539.

Pierre de Ronsard - peinture de l'Ecole de Blois - XVIe siècle
Cette volonté des poètes de La Pléiade est marquée en 1549  par la publication, sous la plume de Du Bellay, d’un manifeste collectif : Défense et illustration de la langue française. Son contenu vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue française par des emprunts, la fabrication de néologismes, le rappel de mots disparus, etc.
Selon Olivier Barrot et Jean d’Ormesson, ce manifeste est fondamental, puisqu’il s’agit d’un des fondements de la langue française et donc de notre littérature. Pour Jean d’O, « Défense et illustration de la langue française est la traduction littéraire de l’acte politique que fut l’édit de Villers Cotteret ».


Joachim du Bellay

Membres de La Pléiade (source Wikipédia) :
Pierre de Ronsard                       Joachim du Bellay
Jacques Peletier du Mans          Remy Belleau
Antoine de Baïf                             Pontus de Tyard
Etienne Jodelle                            Jean Dorat

Evidemment, les deux premiers nous sont plus familiers et il est intéressant de citer ici que nos deux chroniqueurs n’étaient pas d’accord sur la place qui doit revenir à l’un ou à l’autre. Pour Olivier Barrot, Pierre de Ronsard passe, de manière injustifiée, pour le chef de file et lui préfère le moins populaire du Bellay.  Pour Jean d’Ormesson, il est incontestable que Pierre de Ronsard est le chef de la Pléiade et qu’il est plus talentueux que du Bellay….J’adore ce genre de querelle de spécialistes !

Propositions de lecture :
La Pléiade : Défense et illustration de la langue française

du Bellay : Les antiquités de Rome (un recueil de poèmes en l’honneur de la Ville Eternelle dans laquelle le poète a longuement séjourné).

Ronsard : on nous indique que l’œuvre de Ronsard est infiniment plus abondante que celle de du Bellay ….mais ça ne nous aiguille pas vraiment dans notre choix ! Qu’il a touché a beaucoup de genres, y compris le poème héroïque (comprendre nationaliste) avec La Franciade (que nos comparses nous déconseillent de lire, ce ne serait pas une grande réussite !). On nous recommande plutôt de lire l’un des 200 poèmes écrit pour la jeune Cassandre…qui n’avait que 13 ans lorsque Ronsard lui dédia ses poèmes.

Rappel: Les participants peuvent lire le titre de leur choix. A noter également, que le choix peut porter sur ce thème et / ou le suivant, "Montaigne" . Les billets de nos avis de lecture de cette 3ème lecture commune, seront mis en ligne le premier week-end de février 2011. Bonne lecture à tous.

Prochain rendez-vous: 1er week-end de décembre, avec la mise en ligne de nos avis de lecture sur la 2ème LC, sur les thèmes de « Villon / Marot » et « Rabelais ».

Et sinon, il est toujours possible de nous rejoindre…
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