dimanche 28 février 2010

Ravaillac, l'assassin d'Henri IV par Jean-François Bège

Et voilà le deuxième partenariat de Mediatexte! Ravaillac a été lu dans le cadre de l'opération Masse critique et je remercie Les Editions Sud Ouest et le site Babelio.com qui m'ont permis cette lecture.
Ancienne "apprentie historienne", comprenez ancienne étudiante en histoire, j'ai été ravie d'être sélectionnée pour un titre me permettant de renouer avec cette passion, sur ma période préférée qui plus est!

Savez-vous que cette année nous fêterons un bien sinistre anniversaire ? Les 400 ans de l'assassinat d'Henri IV.

Cet évènement marqua sans conteste un tournant dans l'histoire de notre pays. Ce roi, à la fois légitime et contesté (huguenot, puis catholique, puis de nouveau huguenot, renégat, etc...bref, c'est compliqué!). Celui qui a reconquis le Royaume de France, ville par ville. Ce grand Roi*, qui n'a pas hésité à se rendre lui même au Parlement de Paris (à cheval) pour faire ratifier le Traité de Nantes (1598), qui mit fin à presque 30 ans de guerres de religions. (* ça se ressent que c'est mon roi préféré?)

Après de multiples tentatives déjouées, Henri IV a finalement été assassiné le 14 mai 1610, le lendemain du couronnement officiel de la reine Marie de Médicis, par un fanatique catholique: Ravaillac. Le régicide agissait-il pour son propre compte ou obéissait-il à de puissants commanditaires? Le procès conclut à l'acte d'un "fou de Dieu" isolé, Ravaillac fut écartelé en Place de Grève (actuelle Place de l'Hôtel de Ville à Paris). Pourtant, 400 ans après ce parricide, le mystère reste quasi entier.

Je vais être assez sévère avec ce livre, car je n'ai pas du tout été conquise, j'ai même, je dois le reconnaître été très très déçue (et le mot est faible). Pardon!

La quatrième de couverture nous annonce une "démarche originale" de l'auteur, qui " a choisi de recenser les principales [thèses] et de les confronter au jugement contemporain"! Et voilà bien le cœur du problème!

On se rend effectivement compte que l'auteur s'est documenté. J'ai noté dans la bibliographie les spécialistes les plus érudits sur le sujet. Mais, loin de retranscrire les "thèses" de ces experts modernistes, l'auteur ne fait que les survoler rapidement, sans lien et sans aucune explication, au point de passer à côté de ces dites thèses. Les théories sont confusément exposées et, de manière générale l'organisation du texte est brouillon.
Exemple: Au sein du chapitre 2, on nous parle de Charlotte de Montmorrency, maîtresse d'Henri IV, puis de la guerre possible en Europe à cause de cette liaison (jusque là, c'est logique) et d'un coup, sans transition aucune, hop, on passe à l'enfance de Ravaillac (???) et à sa mystérieuse personnalité dont finalement on ne sait rien! Voilà, l'ensemble du livre se compose de cette manière, passant d'un sujet à l'autre, sans logique apparente (exposé chronologique? Non. Thématique? Non plus.).

J'ai également été gênée dans ma lecture par une utilisation inappropriée d'encarts. En effet, ces encarts sont habituellement utilisés pour apporter un complément d'information au texte auquel ils sont rattachés. Et bien, dans cet ouvrage, c'est tout l'inverse.

Reprenons notre chapitre 2 par exemple: "Charlotte de Montmorrency + guerre en Europe + enfance de Ravaillac". Ce chapitre se termine par un encart dédié au don du cœur d'Henri IV à la Société de Jésus de La Flèche (Sarthe) et un second sur une commémoration qui eue lieu en 1953.... Ces anecdotes, loin de manquer d'intérêt, auraient plutôt leur place dans des annexes à la fin de l'ouvrage. Avec quelques éléments iconographiques (reproductions, portraits, etc) qui font cruellement défaut.

Revenons au "cœur" du problème de cet ouvrage, en l'occurrence, le fameux "jugement contemporain"! Un historien n'est pas là pour apporter un jugement à quoi que ce soit. Il est là pour éclairer ses contemporains sur des faits passés. Le "regard" contemporain n'est justement pas censé fausser les évènements qui se sont déroulés ou les théories associées. Et c'est bien toute la difficulté du travail de l'historien: analyser, comprendre, mais sans juger! Et même si l'auteur de Ravaillac n'est pas historien, j'ai été gênée par certains de ses propos, tel: "On ne sera jamais en reste d'une bizarrerie dans cette histoire de fous se déroulant à une époque de dingues" (p43).
De la même manière, j'ai trouvé le chapitre 9 "Ravaillac et autres assassins" consacré aux plus célèbres assassins politiques, totalement inutile. Ce chapitre est censé nous démontrer l'existence d'un "syndrome Ravaillac"! ? C'est le chapitre le plus long du livre et il ne parle réellement ni de Ravaillac ni d'Henri IV! Mais de Lee Harvey Oswald, de Charlotte Corday, etc...

En conclusion, je dirai que j'ai eu l'impression de lire un mauvais roman "historico-policier Pierre Bellemaresque", loin, bien loin de mes attentes.

dimanche 21 février 2010

Il était une fois playmobil...

Pour ceux qui ont gardé une âme d'enfant (comme moi), courez à l'expo Il était une fois Playmobil qui se tient à la galerie des jouets du musée des Arts décoratifs jusqu'au 16 mai 2010.

C'est super mignon d'entendre des parents montrer à leurs enfants "Regarde, moi j'avais cette voiture de police quand j'étais petit" et, pour être franche, je n'ai pas eu l'impression que c'étaient les enfants les plus émus! Seul petit hic, l'expo est très courte, on en voudrait encore et encore.

Allez, juste pour le plaisir des yeux, une petite sélection de photos prises en pensant bien fort à ma nièce chérie (fana de chevaux du haut de ses trois ans)....à qui j'ai beaucoup pensé pendant la visite, en attendant de pouvoir l'y conduire ;)



Le Playmobil Chevalier de Malte, qui ne se trouve qu'à Malte!

samedi 20 février 2010

Les poissons ne connaissent pas l'adultère de Carl Aderhold


Et voilà le tout premier partenariat de Mediatexte! Un grand merci à Livraddict et aux éditions JC Lattès pour m'avoir permis de lire Les poissons ne connaissent pas l'adultère, sorti il y a un mois jour pour jour! (20 janvier 2010).

Alors, que peut bien se cacher derrière un titre aussi loufoque? Et bien, une comédie charmante, à la fois tendre et légère, grave et furieusement drôle! Un coup de coeur! Le premier de 2010 et le premier sur ce blog! (waouh, que de premières pour un seul livre).

L'histoire est de prime abord assez simple et pourtant : Valérie, 40 ans, hôtesse de caisse dans un supermarché se voit offrir par ses amies une séance de relooking qui ne fait pas que changer son apparence...cela transforme sa vie! Elle prend soudain conscience de la routine de son quotidien: un mari qui ne lui fait que des remarques désagréables, une fille dont elle se sent de moins en moins proche et un job loin d'être épanouissant. Tout ceci ne correspond plus à ce qu'elle est depuis ce relooking. Un matin, au lieu de monter dans le bus pour aller travailler...elle décide de tout plaquer, de se rebaptiser Julia, comme son idole Julia Roberts et monte à bord d'un train, destination Toulouse! Et que d'aventures dans ce Paris-Toulouse déjanté!

On s'attache forcément à Valérie / Julia et ce, dès les premières lignes. Une héroïne ordinaire, comme vous et moi. Loin de faire dans le mélo, on comprend qu'elle ai envie de fuir une vie sans surprise ni réel bonheur. Sa vie n'est qu'une façade, comme le sont d'ailleurs les vies des autres passagers: une petite mamie d'apparence sans histoire, deux couples soudés qui se rendent à un colloque, un commercial surbooké, un sourd et muet roumain, un contrôleur procédurier...Jusqu'ici, rien d'anormal. Pourtant, aucun des personnages n'est ce que l'on croit.

Mon  personnage préféré n'est sans nul doute Germinal, le contrôleur SNCF. Ce personnage secondaire occupe peu à peu une place indispensable! Sans lui, ce voyage serait terriblement ordinaire. Lorsque nous le rencontrons pour la première fois, il n'est qu'un contrôleur basique, très à cheval sur le règlement. Lui qui se dit révolutionnaire, n'hésite pas à verbaliser à tout rompre et connait le règlement par coeur. Et puis, il prend conscience lui aussi qu'il est loin d'être celui qu'il aimerait être et décide de changer. Dorénavant, il ne controlera plus et se rebaptise "agent de solidarité ferrovière". Son nouveau rôle? Faire que le voyage soit le plus agréable et le plus solidaire possible. Il passe par exemple des annonces dans le train: de l'organisation d'un tournoi de tarot, aux cours de conversations d'espagnol, en passant par un concert improvisé dans une voiture. Je rêve de croiser un jour un contrôleur comme Germinal...Moi qui est effectué mon dernier voyage en train debout, dans des conditions plutôt limites!! 

J'ai passé un très agréable moment de lecture avec ce roman, un gros coup de coeur en fait! Je ne peux que le recommander!

dimanche 7 février 2010

Chroniques martiennes de Ray Bradbury

Bon, voilà! Première partie du défi de Lexounet relevé! (Il paraît même que je suis la première!!). J'ai donc lu Chroniques martiennes et, ça va, je suis toujours là!
J'avoue même avoir été surprise. Alors que j'avais dû renoncer à la lecture de Farenheit 451 (du même auteur), celle des chroniques a été fluide et plutôt agréable. Le fait que ce soit des nouvelles assez courtes, a probablement contribué à me mettre à l'aise et ne me laissait pas le temps de râler sur des situations trop "science-fiction" pour moi. J'ai même souri à certains passages, constatant que les "martiens", dans le sens extra-terrestre, n'étaient pas forcément ceux que l'on croit...

C'est pourtant de la science-fiction
Les situations sont certes originales, mais pas surréalistes à l'extrême comme peut l'être parfois la science-fiction. J'ai au contraire été impressionnée, ces nouvelles ont été écrites il y a plus de 60 ans et les thèmes sont incroyablement actuels: préservation de l'environnement, conquête de nouveaux espaces, tolérance... Je suis épatée, mais je confirme, la science-fiction c'est quand même pas ce que je préfère.

Je remercie Evertkhorus pour ce choix. Non seulement je suis sortie indemne de cette lecture mais, je suis bien tentée de réessayer de lire Farenheit...
Suite du défi avec Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux (et là, j'ai peur que ce soit beaucoup plus difficile!!). A suivre donc...

Point "Les PAL c'est tabou" (et ça va pas en s'arrangeant...)
PAL au 24/01/10: 12
Chroniques martiennes = - 1 (yes!)
Mais, euh: partenariat Sud-Ouest / Masse critique Babelio
= Jean-François Bège, Ravaillac = +1
Et puis, hum: partenariat JC Lattès / Livraddict
= Carl Aderhold, Les poissons ne connaissent pas l'adultère = +1

PAL au 07/02/10: 13
(Aie aie aie, pour l'instant c'est ma PAL qui gagne. Mais, je n'ai pas dit mon dernier mot!)
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