Je ne saurais exactement expliquer pourquoi, mais la lecture de ce livre a été un pur délice. Les pages se tournaient quasiment seules (et trop vite !!).
Gérard a 24 ans et est garçon de course pour les éditions Gallimard dont son père est l’un des fondateurs. Nous sommes en 1954, le jour de la remise du Prix Goncourt qui sera décerné à Simone de Beauvoir pour Les Mandarins…Le milieu littéraire est bien agité ce jour là et Gérard en profite pour passer une journée « au calme », prendre son temps à errer dans Paris, voir des amis ou se remémorer la guerre, avant de remettre un pli au « réprouvé ».
Le réprouvé n’est autre que Louis-Ferdinand Céline, auteur de la maison Gallimard, qui vit reclus dans son pavillon de banlieue. Céline semble apprécier Gérard qui est probablement l’une des rares visites que reçoit l’écrivain. Ce que ne sait pas Céline, c’est que Gérard est d’origine juive. La guerre n’est pas loin, les souvenirs encore vifs pour tous.
J’ai réellement été absorbée par cette histoire. L’écriture est fluide et nous transporte dans le Paris des années 50. On suit Gérard sur sa mobylette avec plaisir et la dernière chose à laquelle nous pensons est que cette journée puisse finir.
J’ai eu un peu peur au départ, car le live n’a pas de chapitre. Lisant dans les transports, le fait de ne pas avoir de repère dans ma lecture me déplaît en général. Mais là, ça ne m’a posé aucun souci.
En revanche, il y a bien un gros défaut : c’est trop court ! J’aurais aimé plus de rencontres et d’échanges entre Gérard et Céline. J’ai lu ce livre en plein débat sur « doit-on ou ne doit-pas célébrer Céline en 2011 ? », ce qui explique certainement ma curiosité à ce sujet.
Une belle découverte à la fois de l’auteur, que je relirais volontiers, mais également de cette collection de livres dont le format est idéal pour les transports et le papier de qualité, ce qui contribue au plaisir de la lecture.
Je remercie Babelio et les éditions L’Editeur pour ce partenariat.
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